Plus de 600 entreprises françaises sont implantées aux Émirats Arabes Unis, faisant de la France le 3ème pays investisseur dans ce pays. À l’approche du 2ème anniversaire du French Tech Hub qui sera célébré en 2018, les opportunités de cette économie générant un PIB de plus de 375 milliards de dollars au fort pouvoir d’achat (plus de 38 000 dollars par habitant) attirent de plus en plus les petites entreprises de l’Hexagone.
Fin mai 2018, le groupe français Egis remportait un contrat d’assistance à maître d’ouvrage (Project Management Consultancy » - PMC) portant sur la gestion du grand projet d’extension du réseau ferroviaire des Émirats Arabes Unis (Phases 2 et 3) auprès de la compagnie émirienne Etihad Rail. Comptant 264 km de voies en exploitation actuellement, ce réseau devrait être complété d’ici 2024 par plus de 600 km de voies pour la phase 2 et plus de 250 km pour la phase 3. Soit un projet d’envergure pour la réalisation duquel les Émirats Arabes Unis ont à nouveau fait appel à l’expertise française. À l’image de Veolia qui a remporté en 2006 un contrat inédit au Moyen-Orient pour le recyclage des eaux usées de la ville d’Ajman, puis à Dubaï en 2015 et à Ras Al Khaimah en 2016, l’innovation et l’expertise françaises séduisent dans l’économie émirienne. Si les hydrocarbures ont longtemps occupé une part dominante, la présence française a su diversifier son offre à d’autres secteurs d’activité. Les transports, avec la réussite d’Alstom qui a fourni les rames du métro de Dubaï, l’eau, avec les solutions de Veolia mais également de Suez Environnement, ainsi que les énergies renouvelables. Après le groupe Total qui a accompagné la compagnie émirienne Masdar dans la préparation de l’après-pétrole avec le développement de la centrale solaire de Shams, EDF Energies Nouvelles, filiale du Groupe EDF, a, par exemple, inauguré avec Masdar et DEWA (« Dubai Electricity and Water Authority »), la première tranche (200 MW) de la phase 3 du projet de parc solaire Mohammed bin Rashid Al Maktoum à Dubaï. Représentant un investissement total de 14 milliards de dollars d’ici à 2030, ce parc solaire s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’énergie de Dubaï visant à porter la part de ce type de production d’électricité à 75% en 2050 et permettra d’alimenter le site de l’Exposition universelle 2020. À deux ans de l’organisation de l’Expo 2020 Dubai, la France a bon espoir de saisir de nouvelles opportunités d’investissement. Un message que le Président français Emmanuel Macron a fait passer le 10 novembre 2017, lors du lancement du nouveau Forum d’affaires franco-émirien mis en place en partenariat avec la Chambre de commerce de Dubai. L’objectif est de diversifier encore davantage la présence économique française aux Émirats Arabes Unis et de faciliter son accès aux petites et moyennes entreprises. Aussi, la Banque publique d’investissement, BPI France, organise-t-elle fréquemment des visites pour ces nouveaux entrepreneurs français désireux de s’y faire une place au soleil aux cotés des géants du CAC40. Hôtellerie, restauration, luxe, mais aussi hautes technologies figurent parmi les filières sur lesquels ils misent, en particulier dans le domaine des smart cities comme la startup Zero.1, qui a équipé en Lifi (Light Fidelity) le Dubai Design District. CH |